Au début , la protagoniste apparait très liée à ses enfants , en particulier elle est spontanément affectueuse avec la petite fille , Mouche , avec laquelle elle s’identifie le plus. Alors qu’elle a une attitude plus détachée avec son fils qu’elle a tendance à responsabiliser beaucoup plus. L’affection de Marie pour ses enfants semble un des fils conducteurs , sans doute mince, mais toujours présent jusqu’à la fin du film (carte postale souvenir qu’elle envoie de sa prison), mais dans le developpement du récit , avant l’arrestation, elle semble progressivement oublier ses propres enfants, les négligeant et les abandonnant à un role de témoin de ses histoires amoureuses sordides.

Le rapport avec son mari est bien différent: celui-ci apparait vulnérable et marqué par l’expérience de la guerre. Il n’existe pratiquement pas de réelle communication entre eux . A son retour il est accueilli avec beaucoup de froideur et en sa présence il y a souvent une atmosphère de malaise qui se transforme jusqu’à ne plus pouvoir le supporter. Peu à peu elle lui impose une véritable domination . D’autre part, le mari apparait incapable de comuniquer de l’affection, ni de prendre aucune initiative personnelle: il se laisse entrainer par les événements , réagissant seulement de façon dissimulée et indirecte. Peut-etre sa passivité est-elle la métaphore de la passivité de l’opinion publique dans la France de Vichy .